JENNIFER CORBEAU / GAEC FEURM GWENNILI / TRÉMARGAT

Installée à Trémargat depuis novembre 2012, Jennifer Corbeau est associée de la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) qui gère l’abattoir intercommunal de Rostrenen. Interview.

Pouvez-vous présenter votre exploitation ?

Je suis installée dans le bourg Trémargat en Gaec, avec Bruno Jegou.  Avant de m’installer, je travaillais déjà dans le monde agricole comme salariée dans des fermes fromagères. Bruno vient du monde de la restauration. Notre Feurm Gwennili est avant tout un élevage de brebis de race basco-béarnaise. Nous possédons aussi des vaches allaitantes, une vingtaine de Salers et quelques cochons. Nous fabriquons des yaourts et des fromages : de la tome de brebis, de la féta et des fromages frais et affinés. Nous sommes en agriculture biologique.

Vous êtes utilisateurs de l’abattoir de Rostrenen. Quels en sont les avantages ?

Le premier avantage est bien sûr la proximité ! Déjà, parce qu’on peut  y emmener nos bêtes nous-mêmes. C’est toujours difficile de confier ses bêtes à quelqu’un d’autre, car on ne sait pas comment elles seront traitées. Vous savez, on les bichonne tout au long de l’année, alors les faire conduire à l’abattoir par un tiers perdrait du sens pour nous.

Ensuite, aller à Rostrenen représente un gain de temps car même en tracteur, on s’y rend plutôt rapidement. C’est un confort pour nos bêtes qui passent moins de temps trimbalées sur la route. On a de la chance par rapport à certaines régions où les éleveurs doivent faire 1h30 à 2h de route.

Est-ce que le fait que ce soit une petite structure est gênant pour vous ?

Bien au contraire ! On apprécie justement le fait que ce soit un petit abattoir, car les conditions d’abattage sont meilleures. Il n’y a pas d’attente : tout se fait sur rendez-vous. Cet outil local va bien avec nos fermes à taille humaine. C’est un mode d’abattage qui correspond à nos attentes. On connait les personnes qui y travaillent : il y a un vrai contact avec les gens sur place.

A quelle fréquence venez-vous à l’abattoir ?

On y va assez régulièrement de février à août. Sur l’année, on y emmène 7 boeufs de trois ans, 4 veaux, 8 à 10 brebis, une trentaine d’agneaux de lait et 7 cochons.

Qu’appréciez vous en particulier ?

Nous apprécions de pouvoir laisser notre viande maturer sur place. Par exemple, les carcasses de boeufs peuvent y rester 15 jours et les veaux de 8 à 10 jours. C’est notre boucher qui vient directement chercher les carcasses. Ensuite, on vend les pièces de boeufs en circuit-courts, directement du producteur au consommateur.

Êtes-vous investie dans la SCIC ?

Oui, absolument ! Le GAEC est associé de la SCIC et je suis membre actif du conseil d’administration. J’aide dans les tâches administratives. C’est important de s’investir dans cette structure car cet abattoir est nécéssaire et vital pour notre territoire. Le fait que ce soit une SCIC fait que les gens s’impliquent plus dans le fonctionnement. Les associés sont des éleveurs bien sûr, mais aussi des bouchers, des consommateurs, des salariés et bien sûr la collectivité. Nous avons la volonté de nous bouger pour que cet outil de travail perdure !

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